Le singe titi de San-Martín (Plecturocebus oenanthe) a été décrit par Thomas en 1924. Toutes les descriptions morphologiques faites à ce jour sur l'espèce mettent en évidence la touffe de poils blanchâtres qui entourent la face en forme d'anneau comme caractéristique la plus représentative. Cependant, divers auteurs soutiennent que ce trait est variable et que certains individus trouvés dans l'Alto Mayo qui ne présentent pas ce caractère morphologique bien marqué. Les recherches menées par Proyecto Mono Tocón ont corroboré l'existence de différences de coloration entre les espèces, depuis les individus avec un anneau blanc bien marqué jusqu'aux individus beaucoup plus foncés et rougeâtres sans anneau apparent. La chose la plus intéressante à propos de ces observations récentes est qu'il existe de nombreux arguments qui montrent une possible corrélation entre la coloration des individus et l'aire de répartition de l'espèce.
En ce qui concerne la nomenclature, Plecturocebus oenanthe était auparavant connue sous le nom de « singe titi des Andes », mais sa répartition n'atteint pas les hautes altitudes, et étant endémique à San Martín, elle a été appelée « singe titi de San Martín ». Ce nom reflète clairement que cette espèce se trouve exclusivement dans ce département. Il est également connu localement sous le nom de « mono tocón » ou « llama lluvia », et « sugkamat » en langue Awajún.
Avant 2007, selon l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), l'espèce était classée comme vulnérable. Les informations fournies par Proyecto Mono Tocón ont provoqué une recatégorisation de son statut de menacé à en danger critique d'extinction.
En 2012, le singe titi de San-Martín a été classé parmi les 25 espèces de primates les plus menacées au monde, insistant sur la nécessité de prendre des mesures de conservation urgentes.